DANS RETRO.

Réponse à la question posée le 24 juillet.

 

Ces agents travaillaient au central locations de la gare de Lyon à Paris. Ils avaient devant eux des « cabines » contenant les schémas des trains ouverts à la réservation pour les 31 jours à venir. Le schéma (diagramme était le terme utilisé) matérialisait pour chaque date les voitures du train ouvertes à la réservation et pour chaque voiture le plan précis des places proposées. Lorsqu'une demande était exprimée un voyant s'allumait sur la table du titulaire de la cabine. Les demandes provenaient des guichets « renseignements locations » de la gare, des grandes gares parisiennes, du service renseignements locations par téléphone ou bien de deux grandes agences de voyages (La Compagnie Italienne de Tourisme ou la Wasteels), Les agences plus petites exprimaient leurs demandes via un service spécialisé qui appelait à son tour le central.

Lors de chaque opération, la demande devait être formulée ainsi : le n° du train, la date, les places souhaitées: ex : au train de nuit 1115 du 1er octobre une couchette 2ème classe pour Brioude, supérieure ou inférieure voire intermédiaire ou pour un train de jour une place assise côté fenêtre ou côté   couloir et même dans le sens de la marche !!!  L'agent du central reformulait la demande, tirait le « diagramme » correspondant, cochait les places qu'il réservait, il apposait un timbre reprenant son numéro d'agent (en cas d'erreur : bonjour les sanctions . . .). Il communiquait alors les références (n° de la voiture et n° des places) au demandeur tout en reprenant tous les termes de la commande, le client confirmait à son tour tous les éléments. Lors de la réservation d'une couchette, la gare d'arrivée devait être portée sur le « diagramme » (le contrôleur pouvait ainsi réveiller à temps le voyageur) ainsi que le nom du client.

Sur la photographie la personne assise sur le radiateur était un « mousse » qui venait prêter mains fortes au titulaire de la cabine lorsque les appels affluaient (un voyant clignotait alors sur la table). Chaque cabine ne comportait pas nécessairement le même nombre de trains, c'était l'importance de la fréquentation des trains qui était prise en compte.

On notera que la gent féminine ne portait pas le casque avec micro, la coiffure pouvait en souffrir. . . .

C'est dans ce service que j'ai débuté ma carrière cheminote le 31 mai 1966 avec l'examen de facteur mais en qualité d'auxiliaire bureau, avant de passer en octobre l'examen de commis renseignements.

Robert