ENIGME

 Bonsoir les Amis,

 

C’était difficile, même pour un footeux comme toi. A postériori, j’étais ému de me trouver à l’endroit où a eu lieu la fraternisation, c’est en Belgique à quelques encablures seulement de Lille.

 

La plaque Fives-Lille est une plaque de locomotive vapeur fabriquée à ……Lille.

 

Tu dois être ravi du tour de France de Bardet.

 

Nous avons vu une belle exposition aujourd’hui au Musée Maillol sur trois peintres que rien ne destinait à le devenir. Nous vous la conseillons.

 

Michel


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À l'approche de Noël en 1914, un incroyable moment d'humanité a pris le dessus sur la barbarie. Notamment sur la commune de Comines-Warneton.

Le président de l'UEFA Michel Platini et le bourgmestre de Comines-Warneton ont dévoilé ce jeudi la stèle de la Trêve de Noël au lieu-dit du Saint-Yvon, à Warneton, dans l'entité de Comines-Warneton. Ce monument est très symbolique : un ballon sur un obus.

 L'UEFA et la commune de Comines-Warneton, ravagée par les quatre années de la Grande Guerre, ont travaillé ensemble pour commémorer la Trêve de Noël qui s'est tenue en divers endroits du front de la Grande Guerre, et notamment sur au Saint-Yvon et au Touquet à Warneton.

« Dans un contexte apocalyptique, tous les repères tendent à s'effacer", glisse Michel Platini. "Mais à l'approche de Noël 1914, les fusils se taisent en divers endroit du front, les hommes sortent des tranchées, ils se rencontrent dans un noman's land, au milieu d'un paysage lunaire. On essaie de se parler, on trinque, on chante Douce nuit en diverses langues, et certains sortent un ballon, ou une boule de chiffons, et on tape dedans. Le football était leur langage commun », glisse Michel Platini. « Aujourd'hui, le football est un langage universel, qui permet le contact entre les cultures, qui rapprochent les êtres humains. Je trouve particulièrement émouvant d'imaginer ces hommes, il y a 100 ans, s'inventant dans le football, un langage commun. À un moment où, face à la commercialisation et la médiatisation croissante du football, nous tentons d'en préserver les valeurs traditionnelles, cela fait beaucoup de bien d'en redécouvrir ses racines historiques. Nous avons un devoir envers ces hommes. »

Un devoir de mémoire, pour perpétuer le message de paix de la Trêve de Noël. « Nous sommes ici pour rendre hommage à ces jeunes hommes qui ont mis entre parenthèses une guerre particulièrement féroce et inhumaine pour chanter ensemble et taper dans un ballon. Nous sommes ici pour célébrer ce moment émouvant et puissant de paix, de fraternisation et d'humanité, cette petit paix dans la Grande Guerre. Nous devons beaucoup à ces jeunes d'il y a 100 ans, qui ont souffert, qui se sont sacrifiés. Il est important de saluer leur mémoire, pour nous tous, mais aussi pour nos enfants et petits-enfants. »

« Nous devons honorer la mémoire de ceux qui ont participé à cet instant où l'humanité a pris le dessus sur la barbarie », ajoute Gilbert Deleu, bourgmestre de Comines-Warneton. « Le souvenir de cette Trêve de Noël était si tenace qu'une croix a été plantée en 1999 sur le site du Saint-Yvon par un groupe de reconstitutionnistes britanniques. Des ballons et des coquelicots de papier y sont notamment déposés. Ce souvenir a également été entretenu par les ententes patriotiques locales. Et aujourd'hui, nous allons inaugurer un monument, pour commémorer une trêve improbable, dans une guerre abominable. »

 

Des discours émouvants

De nombreux autres représentants de divers pays se sont également exprimés, dont le ministre gallois des Sports, Ken Skates. « C'est un privilège d'être ici, aujourd'hui, avec vous, pour se souvenir un des moments les plus remarquables de notre histoire collective. »

« Il y a 100 ans, des hommes sont sortis des tranchées pour faire perdurer une once d'humanité là où on ne l'attendait pas, au cœur de la guerre, au cœur de l'horreur », relève le secrétaire d'État français aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.

« Il ne faut jamais oublier. Le souvenir, c'est le fondement d'un acte démocratique », souligne le ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles, René Collin.

« Quel symbole universel ! Quelle magie d'avoir pu un jour, alors que les peuples se déchiraient, simplement arrêter comme cela le temps, pour un match de football », sourit Rudy Demotte, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Quant à l'ambassadeur d'Allemagne en Belgique, Eckhart Cuntz, il glisse avec émotion : « Je suis heureux de dire que nous sommes des amis aujourd'hui et j'espère que le monument que nous allons inaugurer ne restera pas là pour 100 ans, mais pour des centaines et des centaines d'années. »

 Une vidéo pour perpétuer le souvenir

Au moment de terminer les discours au centre d'interprétation de la Grande Guerre à Ploegsteert, Gilbert Deleu a offert à Michel Platini un élément retrouvé dans les entrailles de la terre où la stèle a été posée et ou des tranchées ont été créées afin d'y organiser les reconstitutions. Ce cadeau, c'est la chaussure d'un soldat. Une chaussure avec laquelle, peut-être, un soldat, britannique ou allemand, a frappé le cuir en décembre 1914.

Le président de l'UEFA a également reçu le timbre spécialement édité pour la Trêve de Noël, Christmas Truce.

Michel Platini et Gilbert Deleu ont ensuite dévoilé le monument de Trêve de Noël, avant d'observer la reconstitution de la Trêve de Noël de l'équipe de François Maekelberg. "Nous faisons tout cela pour perpétuer le souvenir, pour les générations futures", glisse-t-il.

Soucieuse d'apporter sa pierre à l'édifice du devoir de mémoire, l'UEFA a également produit un film de quatre minutes mettant en scène des vedettes du football européen (Sir Bobby Charlton, Paul Breitman, Didier Deschamps, Wayne Rooney, Hugo Lloris, Philipp Lahm et Bastian Schweinsteiger), qui font revivre les événements extraordinaires qui se sont passés il y a 100 ans.

Le lien de la vidéo : http://fr.uefa.org/about-uefa/news/newsid=2195017.html