Les magnifiques performances de notre Président Robert en 92 ont appelé chez moi une réflexion profonde et féconde.
Robert, comme de très nombreux marathoniens avaient en tête de passer sous la barre des trois heures au marathon. Quant à moi, j’étais trop loin de ce record pour y penser.
J’ai analysé scientifiquement ses performances et je vous baille mes conclusions :
En deux semaines, il a gagné 84 secondes. Pour arriver sous le seuil des trois heures, en comptant qu’il améliore à chaque fois sa dernière performance de 84 secondes, il doit courir un nouveau marathon tous les 14 jours pendant cinq fois et le 21 juin, il va réaliser 2 heures 59 minutes et 38 secondes. Courir sept marathons à deux semaines d’intervalle n’effraye pas Christian Chamard, cela n’aurait pas dû effrayer notre Robert, affûté comme il était.
Autre moyen d’arriver sous le seuil des trois heures, courir plus vite chaque kilomètre. Le calcul est simple, la réalisation devrait donc l’être ; il s’agit simplement d’améliorer le temps mis à courir chaque kilomètre de 9,43 secondes.
Michel VIEUX
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Le 30 avril 1989, l'arrivée de la 14ème édition du Marathon de Paris se faisait sur la piste de l'hippodrome de Vincennes. Sur le parcours, au 35ème kilomètres, un peu après la Porte de Charenton, notre ami Alain GRAS venu m'encourager me dit en effectuant quelques foulées avec moi "mais Robert tu dois pouvoir passer sous les 3 heures ! !". Je prends subitement conscience de cette possibilité et je continue ma course toujours sur le même (de toute manière je suis au maximum . . .). Une fois sur la cendrée de l'hippodrome dans le léger faux plat montant qui conduit à l'arrivée face à la tribune, j'aperçois sur l'écran géant l'énorme chrono qui égraine les secondes . . . les 195 mètres me seront fatals et je passe la ligne en 3h00'49". Si mon compte est bon: une seconde environ de moins par kilomètre et c'était jouable?
Robert