AU TOUR DE CHOUQUETTE ! !

Je vous avais promis l’histoire de la création de la chouquette. La voici.

En l’an de “grasse” (écriture inclusive) 1543, la reine de France Catherine de Médicis est grosse des œuvres de son mari et roi de France Henri II. Comme la plupart des femmes enceintes, Catherine éprouve des envies de nourriture. Rappelons tout d’abord brièvement son histoire. Elle est originaire de Florence où elle est née le 19 avril 1519. Elle quitte l’Italie pour la France en 1533 pour épouser un fils de François 1er, Henri d’Orléans qui n’est pas destiné à régner, mais le destin de ce dernier bascule quand le Dauphin meurt et lui laisse la place libre. Catherine est venue d’Italie avec une quarantaine de cuisiniers dont un certain Popelini créateur du popelin, une pâte cuite dont elle raffole. Plus tard cette recette améliorée par Carême donnera entre autre les pièces montées, le Paris-Brest créé à Maisons Laffitte, les profiteroles et les religieuses. Catherine a faim, mais Popelini est indisposé, il a abusé de la crème Chantilly. Catherine fait appel alors à ses dames de compagnie, Angélique, Dominique, Véronique, Frédérique, Jeannique, Annick et Monique pour qu’elles lui préparent du popelin léger. Monique a alors une idée géniale, elle rajoute des petits grains de sucre à sa préparation. Catherine est ravie et la nomme responsable de la pâtisserie royale. Plus tard, son nom de famille “Shuquett”, elle est originaire d’Auvergne, d’Estaing plus précisément, passera à la postérité sous l’orthographe suivante : “Chouquette”.

Une descendante de cette très honorable lignée est une amicaliste appréciée de tous.

La semaine prochaine, nous étudierons l’origine du patronyme “Besson”.

Michel VIEUX

LE SOUFFLET DE NOVEMBRE

(Le Soufflet n°303 a été adressé aux adhérents le 17 novembre 2017)

Le programme de notre Assemblée Générale se précise, nous nous retrouverons le samedi 20 janvier sur le coup des 11h30 en gare d'Argentan, heure d'arrivée des trains en provenance de Paris (Paris Montparnasse Vaugirard 8h50 arrivée 10h40) et de Tours (départ 9h03 arrivée 11h34). Le repas du midi sera pris dans une pizzeria à proximité de la gare. Puis ensuite transfert pour Clécy à une dizaine de kilomètres de Thury Harcourt pour une visite (environ 1h30) de la Cave de la Loterie ,Cidrerie de la Suisse Normande. Le Soufflet du mois d'octobre vous a déjà donné quelques informations.
Néanmoins un rappel important : N'oubliez-pas de confirmer votre participation à Jean-Claude pour le 30 novembre au plus tard (tél.06 84 05 10 15 ou 02 37 35 29 57) en lui précisant quel moyen de transport vous utilisez tout en sachant que tous les «taxis » sont les bienvenus. Nous disposerons des installations le 20 à partir de 16h00. Les repas du samedi soir et du dimanche midi seront confiés à un traiteur ; quant au petit déjeuner du dimanche matin, il sera confectionné par les « cuisiniers de l'amicale ». Un acompte de 20€ par participant (chèque à l'ordre de l'A.C.C.F.) est à adresser à notre trésorier - Didier MONTAROU -11 avenue de l'Armée Leclerc -78190 Trappes en Yvelines.

Le 29 octobre, quelques jours après avoir fêté son 86ème anniversaire, notre ami Bernard a pris le départ des 7 kilomètres du traditionnel Tour du Grand Parc de Compiègne. Toutefois une intervention sur son œil gauche l'empêchera d'assister à notre Assemblée Générale.

Jacques BESSON et Michel VIEUX sont eux moins en forme. Le « grand frisson » de Malika souffre à nouveau de névralgies et il vient même de passer 2 mois, handicapé par une fracture au pied ; quant à notre secrétaire il ne peut plus courir à cause de douleurs tenaces aux deux jambes. Quand on sait que c'est en courant qu'il trouve l'inspiration pour ses billets d'humeur dont nous nous régalons, nous risquons de rester sur notre faim.

Pas moins « de 31 tirs en 90 minutes » ont été nécessaires à mon cardiologue mercredi pour venir à bout « d'une fibrillation auriculaire paroxystique récidivante », de quoi expliquer ma piètre performance il y a un an à Nazaré ! Ablation réussie, de retour à la maison je me suis empressé de vous concocter ce Soufflet.
Robert

POUR LES "FOOTEUX"

En effectuant du rangement dans mes différentes collections et notamment celle de timbres, j'ai retrouvé un timbre poste célébrant Just FONTAINE. Pour les non "footeux" il faisait partie avec Raymond KOPA, Roger PIANTONI, Maryan WISNIESKI et Jean VINCENT de  l'attaque de l'Equipe de France de football qui s'est illustrée en 1958 en Suède à l'occasion de la Coupe du Monde. Je me suis permis de lui faire parvenir ce souvenir un peu particulier de sa brillante carrière et voici le message qu'il vient de m'adresser.


Robert

HISTOIRE VRAIE

Mes Amis,

Je vais vous bailler un histoire véridique, que si elle n’est pas vraie, j’aille en enfer !!!

Nous sommes en l’an de grâce 1351, sous le règne du roi Jean Le Bon (qui ne fut pas si bon que ça).
Le paysan est heureux ou presque, il n’y a guère que deux à trois famines par an et elles ne durent pas plus de six mois.
La gabelle et la dîme, (la TVA et la CSG n’ont pas encore été inventées, c’est marrant comme tout ce qui est négatif est du genre féminin), rentrent modérément dans les caisses royales, aussi doit-on faire appel à des subterfuges pour les renflouer, comme l’envoi de nefs remplies de cassettes d’or aux Bahamas ou dans les Iles Vierges, ce sont les fameux papiers paradisiaques.
Le droit de cuissage existe encore, il n’a pas été interdit pas les mouvements féministes, Simone de Beauvoir n’a pas inventé le deuxième sexe. Seule la femme du roi s’en plaint, quand ce dernier en abuse avec quelque jolie souillon ou autre belle soubrette et la néglige dans la couche royale.

Dans un calme vallon, proche de la bonne ville de Limoux, la quiétude règne dans l’Abbaye de Saint-Hilaire, le premier évêque de Carcassonne qui évangélisa la région du Carcassès au VIe siècle, il avait eu beaucoup de boulot.

Un moine bénédictin, répondant au nom de Dom Rohyuella, vaque à ses occupations dans le cellier de l’abbaye. C’est un beau moine au physique très avantageux ; ne dit-on pas, mais en cachette car il a l’humeur belliqueuse, qu’il aurait lutiné plus d’une damoiselle de la noblesse locale.
Il a une foulée aérienne, éthérée disent certains, qui le conduit sur les chemins environnants à participer à ce que les bretons nomment trail. Mais l’âge venant, il a son tendon d’Achille qui le fait souffrir malgré les prières qu’il adresse à tous les seins de la terre.
Il a également un beau brin de voix qui lui permet de courtiser les belles jeunes filles du Val d’Aude, sinon d’Ajol, il se risque même à jouer, déguisé, quelques farces, dont celle de Maître Pathelin.
Il a autrefois approché le jeu de la soule et en garde depuis une coriace admiration pour l’équipe des Jaunards, que l’on désigne ainsi car ils répugnent à aller en grève sur les bords d’Aude, vers le Païcherou.
Cette saison, il ne commente guère leurs résultats. Ils ne sont pas à la hauteur de la pénitence qu’il s’impose dans sa cellule, où il bat sa coulpe avec un martinet à neuf queues, (chat dont la mère supérieure du couvent de Lagrasse voisin, a goûté autrefois, quand elle était encore bien avenante et la cuisse légère).

C’est lui qui, au retour d’un pèlerinage à Paris, plus exactement à Saint-Maur où réside l’ordre bénédictin, a ramené un cépage Mauzac dont on dit le plus grand bien. Il l’a complanté avec des cépages locaux et en a récolté une première vendange en septembre 1350.

Mais Dom Rohyuella est étourdi.
Sa lignée à venir le sera tout autant, il est rêveur, distrait, pense à des amies religieuses rencontrées à Cintra et qui venaient d’outre-Rhin, d’un lointain pays qui a donné beaucoup de petits suisses au Vatican, dont un certain Tamini.

Il a oublié quelques bouteilles de Mauzac au fond du cellier lors de ces douces rêveries et vient de remettre la dextre, ou la senestre dessus, (les historiographes ne sont pas d’accord sur ce point, un détail de l’Histoire). D’un geste prompt et rageur, il extrait le bouchon de cire et le vin lui saute à la figure.

Il vient d’inventer le premier vin effervescent du monde. On l’a retrouvé, rond comme une queue de casserole, le lendemain, d’où le nom de blanquette donné à ce breuvage divin (dit vin, mais que l’on ne boit pas en vain, même à vingt).

Aux étourdis les mains pleines.

Tiré des Chroniques de Saint-Denis, en trois tomes.

La semaine prochaine : l’invention des “chouquettes”

Michel VIEUX