Compte rendu de notre voyage à Cuba du 09 Avril au 27 Avril 2022.
Nous décidons donc, après ces 2 années de Covid, de partir à Cuba pour 2 semaines et demi.
Avant le départ, nous avions un peu de stress, car il fallait faire un test PCR dans les 72 heures avant le départ pour Cuba. 2 jours avant, nous apprenions que le test PCR n’était plus obligatoire. Nous étions soulagés !
Nous sommes partis de Roissy à 11h00 le 09 Avril, avec 2 valises de 23 kilos chacune, comprenant nos affaires personnelles, mais aussi des médicaments, des produits d’hygiène, des produits alimentaires.
En effet, Cuba a vacciné sa population, avec ses propres vaccins, Abdala et Soberana, mais manque cruellement de médicaments et les produits d’hygiène, les produits alimentaires, sauf les produits de base, sont chers, et beaucoup de Cubains y ont accès très difficilement.
La pandémie, qui a fait chuter le nombre de touristes, principale source de devises pour le pays, le blocus américain qui empêche Cuba de commercer normalement avec les autres pays, qui étouffe l’économie, rendent la situation actuelle très douloureuse pour le peuple cubain.
La rareté des produits alimentaires et énergétiques conduit à une très forte inflation des prix.
(1 € au change officiel vaut 25 pesos cubains / 1 € au taux non officiel peut s’échanger dans la rue à plus de 100 pesos cubains) et comme quasiment tous les produits, sauf les produits de base, se payent en devises, leur accès est impossible à une majorité de cubains. Ces derniers sont déjà obligés de faire des queues de plusieurs heures pour s’approvisionner seulement en produits de base (riz, poulet ….).
Donc, c’est dans cette situation, que nous sommes arrivés à La Havane, à 15h00 heure cubaine.
Après 15 kms en taxi, depuis l’aéroport, nous sommes arrivés à notre chambre d’hôte, chez Eduardo, située en plein centre ville, tout près du Musée de la Révolution.
Première sortie dans la ville, nous constatons qu’il y a très peu de touristes dans la « Habana Vieja » et que les cubains portent le masque dans la rue par mesures de prévention.
Dans la « Calle Obispo », principale rue touristique de La Havane, des restaurants sont fermés et pas de musique dans les établissements ouverts. C’est pas très enthousiasmant !
Le soir, nous trouvons un restaurant pour dîner. Malgré la rareté des produits alimentaires nous faisons un repas convenable. En effet, Cuba a un besoin urgent de devises, donc le touriste est relativement bien soigné.
Nous décidons pendant notre séjour de tout payer en Euros, quand c’est possible. Nous ne voulons pas participer à cette surenchère dans l’échange de devises, qui déprécie le peso cubain, et à l’arrivée rend la vie plus difficile à une majorité de cubains.
Le lendemain soir nous assistons à un concert cubain dans une rue de La Havane, « Avenida de Italia », avec une grand scène et jeux de lumière, tout cela payé par le gouvernement italien pour témoigner sa reconnaissance à Cuba pour ses médecins qui sont venus en Lombardie renforcer les équipes médicales italiennes sur place au moment où l’épidémie du Covid était à son plus haut niveau.
Plus d’un millier de personnes présentes, surtout des jeunes Cubains. Bonne ambiance, nous sommes bien reçus, des petits mots sympathiques par ci par là. Le touriste est toujours bienvenu à Cuba.
Aucune animosité, pas de gaz lacrymogène comme chez nous pour calmer des gens excités. Les policiers sont plutôt décontractés.
On est rentré à minuit passé sans problème en se sentant en sécurité. C’est çà Cuba.
Les jours suivants, dans les rues de La Havane, nous avons rencontré plus de touristes, des restaurants ouverts avec ambiance musicale. La vie reprenait heureusement.
Après une semaine d’immersion dans la société cubaine à La Havane, départ pour Cienfuegos, situé à 230 kms de La Havane. Nous préférons le bus, très économique, mais comme nous sommes encore chargés avec nos valises, malgré un peu de délestage, nous optons pour un taxi collectif de porte à porte (30 € par personne). Arrivée à notre chambre d’hôte qui est tenue par Osiel et Mildrey, un couple d’architectes, très accueillant.
Dans la soirée nous allons chez Santiago, un ami artiste peintre, et Mary, son épouse. Nous leur avons amené des médicaments ainsi que des aliments (condiments, lait en poudre et fromage) qu’ils nous avaient demandés. Ils sont bien sûr ravis de nous recevoir et nous passons la soirée ensemble.
A Cienfuegos c’est la semaine culturelle, des concerts sont prévus tous les soirs, mais tout ne se passe pas comme prévu.
Un soir Santiago et Mary nous invitent à un concert au Théâtre Terry, concert annulé à cause d’une coupure de courant, conséquence de la pénurie d’énergie dont soufre Cuba.
Un autre soir, avec une amie cubaine, nous projetons d’aller à un concert à un autre endroit. Même chose, concert annulé. Les cubains sont résignés, et tout le monde s’en va sans animosité.
De notre côté nous avons passé la soirée dans un cabaret « Costa Sur » en pleine air, avec une super ambiance. 300 pesos cubains, soit 3 € au cours non officiel, pour une bouteille de rhum et du coca cola.
Nous n’avons bien sûr pas tout bu et nous avons ramené la bouteille à la chambre d’hôte, où nous avons trinqué le lendemain avec le papy de la maison.
D’ailleurs à la chambre d’hôte on y est un peu comme à la maison, on fait même un peu partie de la famille.
Après une belle semaine à Cienfuegos, plage tous les jours à Rancho Luna, à 15 kms de la ville, et les soirées passées avec les amis, nous repartons à La Havane chez Eduardo, toujours en taxi.
Nous passons nos dernières journées à dénicher des produits artisanaux pour la fête des Lilas, fête annuelle de Vitry-sur-Seine, où nous avons un stand.
Dans un petit restaurant, un peu excentré du centre touristique de La Havane, où nous avons pris l’habitude de dîner, nous fêtons, avec le personnel de l’établissement, l’anniversaire d’Ingrid. Très simple et sympathique.
Notre séjour s’achève, encore un merveilleux moment passé chez les Cubains.
Nous projetons d’y retourner encore en Novembre.
Ingrid et Michel