BLACK and WHITE (suite)

Hier matin, gelée blanche mais il fait beau. Dimanche, c'est jour des VTTistes occasionnels qui prennent les petits chemins de la forêt pour le vélodrome de Vincennes et foncent comme des malades. Je décide donc de prendre mon circuit habituel, moins emprunté par ces fadas.
J'ai appris dans  “Courrier International” que Black and White sont en grève pour des raisons de conditions de travail, elles ont posé le sac parce que les pierres sur lesquelles elles attendent le client putatif sont branlantes et pas chauffées, ce qui est contre-indiqué pour le travail délicat qui les anime. Leur statut de péripatéticienne est remis en cause.
Sur une grande ligne droite, je suis rattrapé par un autre runner qui prend le temps de me saluer et de faire quelques foulées de concert (en ut mineur) avec moi. Je m'enquiers de ses futures compétitions. Quand il me demande mes prochaines courses, je lui réponds que je ne suis plus que l'ombre de moi-même et c'est alors que celle-ci, facétieuse, entreprend de me doubler.

Ce matin, j'ai eu droit à une photothérapie dynamique.

Votre dévoué secrétaire.