Maisons Laffitte culturel
ROGER
MARTIN du GARD
Au
n° 16 de l’Avenue Albine (petit rappel, c’est le prénom de la
fille du banquier Jacques Laffitte), se dresse une jolie maison
blanche qui hébergea tous les étés, des années 1890 à 1895, la
famille Martin du Gard.
C’est
une famille originaire du Bourbonnais (berceau des Bourbons et du vin
à la ficelle, le saint-pourçain), plus précisément de la commune
d’Isserpent dans l’Allier. Le nom de Gard vient du nom d’un
domaine acheté par un ancêtre prénommé Pierre Martin, rien à
voir avec le département.
Roger
nait à Neuilly-sur-Seine le 23 mars 1881, il avait donc 9 ans lors
de son premier séjour à Maisons Laffitte. De Neuilly-sur-Seine à
Maisons, il faut croire que le dépaysement recherché était dû au
parc du château, alors toujours préservé des futures opérations
immobilières, même si Jacques Laffitte l’avait déjà loti.
Elève
moyen, il fréquente les lycées Condorcet, Janson-de-Sailly où il
fait la connaissance de Gaston Gallimard. Passé par la Sorbonne, il
tente le concours d’entrée à l’Ecole des Chartes (pas située à
Chartres), en sort avec son diplôme d’archiviste paléographe en
décembre 1905 après avoir soutenu sa thèse sur les ruines de
l’Abbaye de Jumièges, chère à nos amis rouennais et normands qui
empruntent souvent son bac.
Il
écrit un premier roman à compte d’auteur en 1908 : “
Devenir ”, dans lequel il évoque Maisons Laffitte et son passage à
l’Ecole des Chartes.
Désormais,
il sait qu’il veut devenir écrivain ; son mariage avec Hélène
Foucault lui assurant une certaine aisance financière.
Suivent
un roman important : “ Jean Barois ” , la foi à l’épreuve
de la science, et toujours en 1913, une farce paysanne en trois actes
pour le théâtre : “ Le testament du père Leleu ”. (no
comment).
Il
est mobilisé en 1914 et exprime alors son attachement viscéral au
pacifisme.
Après
la première guerre mondiale, il conçoit le projet d’un long
Roman-fleuve dont le titre initial était “ Deux frères ” qui
deviendra “ Les Thibault ”. L’écriture des huit volumes va
l’occuper de 1920 à 1940, on y retrouvera de nombreux souvenirs
d’enfance, à l’époque où la famille passait ses étés à
Maisons Laffitte, dans la maison du 26 Avenue d’Albine.
En
1937, il reçoit le Prix Nobel de littérature, peu après la
parution de “ L’été 1914 ”, avant dernier volume des
Thibault.
Il
meurt le 22 août 1958 au Château du Tertre, à Sérigny dans
l’Orne, qui appartenait à sa femme.
Je
n’ai pas lu d’ouvrage de Roger Martin du Gard, j’ai seulement
vu quelques scènes des Thibault à la télévision, mais ces sagas
ne sont pas trop de mon goût.
A
un prochain épisode de Maisons Laffitte culturel.
26 avenue Albine
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Maison Roger Martin du Gard
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Roger Martin du Gard