Maisons Laffitte culturel :
ARTHUR KOESTLER (4) :
Comme tous les êtres humains, Arthur Koestler se résume à deux dates : celle de sa naissance, le 05 septembre 1905 ; celle de sa mort, le 1er mars 1983.
En revanche, des circonstances inédites entourent les deux dates, et les 77 années que durera la vie de cet individu hors normes seront bien occupées..
En effet, il nait à Budapest dans une famille juive hongroise de langue allemande, il est Austro-hongrois. Atteint de la maladie de Parkinson et de leucémie, il met fin à ses jours par absorption de médicaments, en compagnie de sa troisième épouse (en parfaite santé et âgée de seulement 55 ans) à son domicile anglais de Montpelier Square à Londres). Depuis 1948, Il était de nationalité britannique.
Il a vécu dans de nombreux pays, je ne vais pas tous les citer.
En Autriche, à Vienne, où il a poursuivi des études scientifiques, en Palestine où il a connu une expérience de colon dans une kvutsa, en Russie, en Espagne, en France et bien sûr en Grande Bretagne.
Il a été un sioniste convaincu, puis un espion communiste pour le Komintern. Parti communiste qu’il quitte en 1938, après l’exécution de Boukharine. Il a milité ensuite au sein du Congrès pour la liberté de la culture et bien d’autres activités, c’est un touche-à-tout.
Entre temps, couvrant la guerre d’Espagne, (dont j’ai parlé il y a quelques jours), pour un journal anglais, il est emprisonné à Séville et condamné à mort par les Franquistes. Heureusement pour lui, une campagne pour sa libération prend corps en Grande Bretagne et il est échangé contre la femme d’un célèbre pilote d’avion franquiste, détenue par les républicains.
De cet épisode naît le livre “Un testament espagnol” publié d’abord en anglais puis traduit en français en 1939, dont je possède deux exemplaires. C’est un autre point déterminant de mon attachement à cet homme, exceptionnel et injustement traité par la littérature française.
Je vais arrêter là ce soir mon travail, je suis triste. Notre petit chien Capit est “hospitalisé” chez la vétérinaire de Maisons Laffitte pour une pancréatite. Nous lui donnons, croyant bien faire, une nourriture trop riche.
Demain sera un autre jour.
M.V.
