Maisons Laffitte culturel.
Arthur Koestler (5).
J’écoute un DVD sur le Camp du Vernet d’Ariège où a été incarcéré Arthur Koestler pendant 4 mois.
Des plaques photos en verre ont été retrouvées, confiées à une historienne, fille d’un réfugié espagnol et exploitées par celle-ci.
Le résultat consiste en deux disques qui montrent de très nombreuses photos d’identité et des témoignages de prisonniers du camp. La nationalité de l’historienne a prévalu sur le choix des photos et des témoignages de rescapés de ce camp. Parlant elle-même parfaitement la langue de Cervantès, elle a privilégié les ressortissants espagnols.
On ne peut lui reprocher ce parti-pris, mais il nous a peut-être privé de montrer d’autres aspects du camp qui était composé de plusieurs baraques (barrrracas prononcent les témoins espagnols ayant conservé l’accent de leur langue d’origine).
Ces abris de fortune étaient occupés par des prisonniers scindés en groupes de nationalité différentes, espagnols, allemands, de confession juive, communistes, étrangers indésirables, membres des Brigades internationales.
Petit aparté pour dire que le gouvernement espagnol avait invité tous les réfugiés à revenir en Espagne, mais certains avaient un passé trop chargé dans l’opposition aux Franquistes pour envisager un retour dans leur pays d’origine. Beaucoup ont résisté ensuite contre l’envahisseur allemand (la 2e DB recelait en son sein de nombreux anciens soldats de l’armée républicaine espagnole), et sont restés en France. La colonie espagnole à Toulouse et dans le sud de la France en est un témoignage vivant. Ils ont été fortement déçus que la fin de la guerre en France ne coïncide pas avec la tentative de remettre un régime républicain en Espagne, Franco restant le dernier dictateur en Europe.
Parmi les multiples photos montrées dans les DVD, je n’ai pas reconnu Arthur Koestler qui sera interné d’octobre 1939 à janvier 1940. Certaines photos montrent des scènes de famille, s’agit-il de membres de la famille du photographe ou des gardes mobiles qui surveillaient le camp ? Cela n’est pas vérifié.
Je ne vais pas m’étendre plus sur le camp, le livre de Koestler, “La lie de le terre”, le fait mille fois mieux que je ne pourrais le faire.
A bientôt pour un autre épisode de la vie tumultueuse d’Arthur.